Hampden, quand je suis rentré dans le rhum, on m’en assez rapidement parlé. C’était un peu la référence jamaïcaine, notamment pour sa production de rhums à taux d’esters impressionnants. Il a donc fallu que je goûte, un peu de tout, sans direction précise.
Maintenant que j’ai une vue un peu plus claire de leur travail, je vais vous proposer une série d’articles sur différents rhums issus de chez eux. Cédric, en grand fan de Hampden, complètera certaines notes de dégustation ou enrichira les articles avec des embouteillages (licornes?) que je n’ai pas eu l’occasion de toucher.
Pour ce premier article je vais vous parler de ce que j’utilise dans mes cocktails : le Smith & Cross et le Rum Fire Velvet. Ces deux-là n’ont pas vraiment vocation d’être dégustés seuls, mais par contre ils sublimeront vos Maï Taï et autres cocktails.
Rum Fire Velvet
Commençons donc par le blanc qui est issu d’une triple distillation et est embouteillé à 63%. Dans le verre, sa couleur est transparente (logique hein) et les larmes sont fines et lentes.
Au nez il est végétal, les esters sont là mais se font discrets. Après aération, les fruits – banane et ananas – font leur apparition.
Une fois en bouche on sent tout de suite les 63%, on y trouve aussi des notes d’olives et de fruits ainsi qu’un peu de canne fraîche.
La finale est portée par son profil végétal avec toujours ses petites touches de fruits et d’olive.
Smith & Cross
Cousin du précédent, il a passé quelques mois en fût avant de prendre la direction de Londres pour y être embouteillé à 57%.
C’est un assemblage de deux types de rhum aux profils aromatiques et d’âges différents : un Plummer de 18 à 36 mois et un Wedderburn d’environ 6 mois*. Dans la classification jamaïcaine, le premier est un rhum « moyen » avec 150 à 200g/hl AA (esters) tandis que le second est un « lourd » avec plus de 200g/hl AA (esters). Je n’ai malheureusement pas trouvé d’information sur les proportions de l’un et l’autre dans l’assemblage.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les rhums jamaïcains et les esters, Cyril a rédigé un très bel article ici.
Côté dégustation, la robe oscille entre or et cuivre.
Au nez, nous sommes en Jamaïque: des esters, un peu de fruits mûrs puis un léger boisé avec de la vanille. C’est gourmand ! Je retrouve encore un peu d’épices et des notes d’amande et caramel.
En bouche, c’est boisé, sur la vanille et le poivre. Les fruits mûrs arrivent ensuite. L’alcool est bien intégré. La finale reste sur la vanille et les fruits.
Cocktails
1- Mon cocktail favori avec le Rum Fire est à base de jus d’ananas, de vanille et de basilic
- 3 cl de Rum Fire
- 2 cl de rhum agricole type VSOP
- 10 cl de jus d’ananas
- 1 cl de sirop de vanille
- La pulpe d’1 fruit de la passion
- 10 feuilles de basilic
Ecrasez au pilon les feuilles de basilic dans le sirop de vanille dans le fond du shaker, ajouter les autres ingrédients et mélanger le tout avec de la glace. Servez, en filtrant, dans un verre Old fashioned sur un bloc de glace. Décorez avec un morceau d’ananas ainsi qu’une ou deux feuilles du même ananas.
2- Avec le Smith and Cross, je craque sur le Maï Taï pour lequel j’applique une recette qui se base sur celle de Beach Bum Berry.
- 3 cl de jus de citron vert
- 3 cl de Neisson profil 105
- 3 cl de Smith & Cross
- 5 cl de Curaçao (pas le bleu hein !) on peut y mettre du Cointreau voire du triple sec
- 1, 5 cl de Sirop d’orgeat
- 1 cl de Sirop de sucre de canne brun
Verser les ingrédients dans un shaker remplis de glace, mélanger bien et verser l’ensemble glaçon compris dans un verre. Décorer avec un petit bouquet de feuilles de menthe.
Et voilà, il n’y a plus qu’à déguster 😉
- les sources sont discordantes concernant l’âge du Wedderburn. Certains sites parlent de 6 mois, d’autres de 6 ans.
1 réflexion au sujet de “Du Hampden dans mes cocktails !”