Dégustation du soir, Spiritueux (hors rhum)

Grape of the Art: l’Armagnac à l’allemande

Aujourd’hui je vous emmène outre-rhin pour découvrir un nouveau venu dans le monde de l’Armagnac. Alors oui, je sais, c’est étrange comme idée mais c’est là-bas qu’est née, sous l’impulsion de 5 passionnés, cette nouvelle marque de Grape of the Art. Si vous voulez en savoir plus sur eux, je vous laisse parcourir la présentation complète sur leur site.

L’idée derrière cette marque c’est d’embouteiller, d’abord pour le marché allemand, de l’Armagnac et du Cognac en mode « brut de fût ». Dans cette optique ils se sont tournés vers les amis de l’Encantada pour leur premier embouteillage et ont sélectionné un domaine qui ne nous est pas inconnu puisque nous avions dégusté un Armagnac Le Frêche lors de notre masterclass. Voyons donc ce que raconte celui-ci, bien plus jeune, avant de le comparer à son grand frère 🙂

Le Frêche 2007 – 57%

Nous voici donc face à un Armagnac de l’année 2007 issu de Baco, le domaine n’habritant que ce cépage. Celui-ci a été embouteillé brut de fût, comme le serons tous les embouteillages de la marque. Le fût a séjournée 13 ans en chai sec pour donner 150 bouteilles au final.

Nez

Nous voilà face à un beau boisé riche. Il se pare de cire, de miel et de tabac pour une sensation enveloppante. Le fruité est principalement composé de raisins secs mais agrémenté de notes de pêche et, en adéquation avec un certain côté pâtissier il ajoute de la gourmandise à l’ensemble. Quelques notes de noisettes et de cacao viennent compléter l’ensemble.

Bouche

Le profil est cohérent avec le ressenti du nez, avec un boisé net, qui fait un pas en avant par rapport au fruité, toujours avec des notes de miel. Le fruité est plus marqué par la pêche que par le côté raisin et les notes pâtissières sont toujours présentes. Il faut cependant mentionner un côté empyreumatique net qui fait son apparition sous des airs de caramel grillé/brûlé. Dans la longueur celui-ci reste présent mais les fruits ressortent, accompagnés de réglisse.

Comparaison avec L’Encantada Le Frêche 1990 – 52,4%

Comme je le disais plus haut nous avions déjà dégusté un « Le Frêche » lors de notre masterclass l’Encantada. Cette version 1990 avait séduit pas mal de monde (moi y-compris) et la comparaison semblait donc évidente puisqu’en bon amateur séduit j’en ai encore dans mon bar. Pour ceux qui la cherchent, la note de dégustation complète du 1990 se trouve ici.

Nez

La filiation se ressent, le nez du 1990 est un peu moins riche et plus sur le boisé sec (âge oblige) mais les marqueurs principaux sont là. Les fruits secs sont communs également mais les fruits sont différents. Le 2007 donne l’impression d’être plus riche malgré un fruité léger, sans doute l’effet des notes de miel.

Bouche

De nouveau les points communs sont là mais la bouche semble plus riche, plus onctueuse sur le 2007. Le 1990 est sur le boisé, avec un fruité en filigrane, le 2007 est boisé opulent, enrichi de cire, plus enveloppant. Le 1990 est moins marqué par l’empyreumatique et laisse exprimer avec plus de finesse les autres marqueurs, dont les fruits exotiques.

Conclusion

À l’heure de boucler cet article la marque a d’ores et déjà annoncé un second embouteillage, un Armagnac Ténarèze du domaine Seailles: espérons qu’on puisse en parler dans un futur article. En attendant voici un premier embouteillage très convaincant même si j’avais peu de doutes, les passionnés de l’Encantada savent ce qu’ils font en matière d’Armagnac 😉 Bref, une autre marque à suivre pour goûter de jolies choses.

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