Dégustation du soir, Spiritueux (hors rhum)

Malternative 11 et 12: de Fillioux à Bertrand

On continue à garder une œil sur l’embouteilleur belge de Cognacs, Malternative Belgium. Après les sorties numéro 3, 4 et 5 dont nous avions parlé ici, et le numéro 8 dont nous avions parlé également, penchons-nous maintenant sur les deux derniers embouteillages, les #11 et #12.

#11 – Les pâtissiers – Bertrand MA50 – 54,%

Cette fois-ci Malternative fait un premier arrêt chez les Cognacs Bertrand avec son embouteillage #11 surnommé « Les pâtissiers ». Il s’agit d’un Cognac de Petite Champagne de minimum 50 ans (c’est à dire qu’il en a plus mais que l’on ne peut pas le certifier), embouteillé à un degré inhabituel pour un si vieux distillat: 54,8%. Mis en bouteille à 228 exemplaires, l’étiquette arbore une magnifique tartelette de fruits entourée d’animaux pour le moins étranges. Cette illustration est signée Wim Bals, le même artiste à la base de l’étiquette du #8, le Pasquet 67 au chat steampunk. La bouteille est commercialisée au prix de 235€.

Nez

Voilà un Cognac chaleureux. Il présente un mélange fin d’un boisé riche, sur fond de vieux meuble et de cire, ainsi qu’un fruité frais et agréable, sur les agrumes (orange et citron). Entre ces deux pôles que tout oppose ou presque de belles notes pâtissières viennent faire le lien, donnant à l’ensemble un côté baba au sirop d’orange très agréable. Le tout est ponctué, ça et là, de notes de poudre à canon et de chocolat.

Bouche

Le boisé riche du nez est évidement toujours présent, avec ce profil de vieux meuble, de cire, de miel, rappelant le profil « classique » des très vieux cognacs. À côté les fruits du nez sont eux aussi bien présents, redonnant un coup de jeune à cette eau-de-vie avec du raisin sec, toujours de l’orange et une pointe de rancio. Dans la longueur les marqueurs qui restent sont cette alliance entre boisé riche et zeste d’orange, tout en finesse mais tout de même persistant relativement longtemps. Un profil pour le moins original mais néanmoins très agréable.


#12 – La flèche de feu – Fillioux 1992 – 43%

Deuxième arrêt du jour, nous allons au Domaine de la Pouyade, chez Jean Fillioux. Il s’agit du deuxième embouteillage Malternative/Fillioux après le #9 dont je ne vous avais pas parlé mais qui était un lot 65. La maison Fillioux est implantée en plein cœur du triangle d’or de la Grande Champagne et elle fourni de très beaux Cognacs mais je vous en ai déjà parlé. Focalisons-nous donc sur la bouteille du jour, « La flèche de feu », qui est un Cognac de Grande Champagne (évidemment) de 1992. Il a été embouteillé à 252 exemplaires au titre de 43% et présente sur son étiquette une illustration d’Hermien Verbiest, artiste qui a déjà illustré les #9 et #10 notamment. Cette bouteille est commercialisée au tarif très intéressant de 99€, sachant qu’on parle tout de même d’un Cognac de 29 ans d’âge 😉

Nez

Là aussi le profil olfactif est chaleureux mais il est tout de même très différent du précédent. Le boisé est aussi riche mais un peu plus fin, agrémenté de notes de vieux cuir. Côté fruits la pomme cuite (avec une pointe de cannelle) est bien présente, s’accompagnant d’un raisin ni tout à fait sec ni complètement frais, ainsi que de notes de fruits frais (framboise et citron) qui apparaissent après une belle ouverture.

Bouche

Forcément vu le nez on attend de la bouche qu’elle soit fruitée et nos attentes sont comblées, le fruité est frais et dans la continuité, avec de la pomme et du raisin. Le boisé est présent également et aux notes de cannelle du nez se joignent des notes de badiane, de tabac et de poivre. L’alcool est, comme toujours chez Fillioux, parfaitement intégré, avec une longueur plus marquées par le rancio et le boisé, laissant même apparaître quelques notes d’amertume par moments.

Conclusion

Voilà deux nouvelles sorties plus qu’intéressantes pour l’embouteilleur belge qui commence à avoir un beau tableau de chasse à son actif, avec des producteurs de qualité et des profils variés mais toujours qualitatifs. Personnellement je compte bien passer commande, notamment de ce Fillioux si fruité, même si le côté pâtissier du Bertrand me fait les yeux doux lui aussi. Bref le plus dur sera comme souvent de choisir 🙂


1 réflexion au sujet de “Malternative 11 et 12: de Fillioux à Bertrand”

  1. Slt 🙂
    Merci pr ces 2 découvertes 🙂
    Je n’aurais pas trop hésité sur celui à 99 s’il n’y en avait pas pr 20€ (qd même !) de FP…ou sinon, il faut prendre l’autre avec histoire de rentabiliser les FP…. 😉
    A bientôt 🙂

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