Je vais vous parler d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Le rhum, en ce temps là, était bon et délicat, mais surtout accessible. Cette époque bénie, à la fois révolue et regrettée, n’est pourtant pas si lointaine. Et pourtant elle l’est suffisamment pour que la bouteille dont je vous parle aujourd’hui soit devenue très compliquée à dénicher.
Nous nous penchons aujourd’hui sur la fameuse « Cuvée du Grand Saint-Pierre ». Si ça c’est pas du nom qui claque, je ne sais pas ce qu’il vous faut 😉 Mais en regardant l’étiquette d’un peu plus près on se rend compte qu’on est simplement face à un XO, c’est à dire un assemblage dont le rhum le plus jeune a au minimum 6ans. Cet assemblage, qui titre à 45%, n’existe plus au catalogue de la distillerie Depaz, et on devine que les rhums qui la composaient doivent être dédiés au XO actuel et à la cuvée Prestige. Tout cela ne nous empêchera pas d’y goûter avec plaisir puisque quelques caisses sont réapparues sur le marché il y a quelques mois. Trop peu pour fournir tout le monde mais suffisamment pour qu’une me parvienne 😀
Dégustation
Nez
Immédiatement le nez séduit. Il est riche et enjôleur. Il exprime un caramel épicé à la cannelle et la badiane. Celui-ci s’accompagne d’un boisé plutôt riche, limite ciré, loin d’un boisé sec que l’on peut retrouver parfois. Viennent ensuite une sorte de rancio, avec des raisins secs et des fruits confits. Par moments certaines effluves rappellent même les bonbons acidulés. Nous sommes face à un nez très gourmand et terriblement séducteur.
Bouche
Une fois sur le palais les épices se font encore plus marquées qu’au nez. Le profil est d’ailleurs assez semblable au profil olfactif. Ces épices sont donc toujours accompagnées du boisé et des fruits confits. Le rancio du nez est de nouveau présent mais plutôt dans la longueur, il s’accompagne logiquement d’une légère amertume qui marque la fin de bouche. La bouche est un peu moins enjôleuse que le nez mais ça reste très agréable à boire.
Conclusion
Depaz nous montre ici tout son savoir faire en matière de rhums séducteurs et riches. Ils ont toujours eu une certaine « patte » dans leurs assemblages et celui-ci ne déroge pas à la règle. La filiation avec les plus récents vsop et autre cuvée Prestige est éssez évidente dans le profil. Reste maintenant à s’en procurer un ce qui devient très compliqué. La dernière sortie s’est faite à un prix juste sous les 50€ mais c’est plutôt vers le marché secondaire qu’il va falloir se tourner maintenant, et ça c’est dommage.
bonjour a combien vous l’avez eu svp ?
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Bonjour, je l’ai eue via un échange avec un ami, pas de prix donc… Dans tous les cas ça remonte à quelques années, depuis les prix sont devenus fous…
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