Dégustation du soir, Spiritueux (hors rhum)

ROW Spirits – Nomades parmi les fûts 2/2

ROW Spirits, deuxième épisode, penchons-nous sur les trois dégustations restantes après une première partie qui nous avait fait découvrir une moitié des embouteillages du trio.

4 – Domaine de Jouatmaou 1989 – 41,5%

Direction le Bas-Armagnac pour cette quatrième bouteille de la série, avec un Armagnac de 1989, à base de Folle Blanche et de Baco. 34 ans de fût au compteur pour ce spiritueux du domaine de Jouatmaou embouteillé à 571 exemplaires et commercialisé au tarif de 176€, un prix cohérent au vu de l’âge.

Nez

Le profil est assez sec, plus orienté sur le bois ancien et le raisin frais que l’opulence des arômes lourds. Néanmoins le nez est enjôleur, avec des notes de bois brûlé/feu de bois et une légère sucrosité qui lui donne un côté intriguant sans être excessif. Il donne envie d’aller plus loin, ne nous privons donc pas!

Bouche

Le maître-mot est équilibre. Sur la langue le boisé est tout en finesse, maître des lieux dans avec un gant de velours. Il emporte avec lui un raisin juste frais comme au nez, pas opulent de rondeur mais tout de même présent. Bref les 34 ans sont là mais avec une belle maîtrise, un équilibre qui se prolonge jusque dans la longueur (malgré le faible titre alcoolique). On est moins dans mes goûts personnels que pour d’autres bouteilles de la gamme mais c’est très bien fait.


5 – Château Lassalle Bacqué 1995 – 49,3%

Retour dans le Ténarèze (décidément, pour un cru plutôt rare…) avec un Armagnac de 28 ans distillé en 1995 à base d’Ugni Blanc. Embouteillé à 600 exemplaires, ce spiritueux est commercialisé au tarif correct de 136€. De quoi se faire plaisir sans trop casser la tirelire.

Nez

La jeunesse relative de cet armagnac se ressent, avec un profil assez frais, sur le fruité presque vert, un boisé léger, avec une légère sucrosité qui fait ressortir un caramel beurré bien marqué. Avec le temps se mêlent à ce caramel un côté fleuri assez surprenant mais agréable.

Bouche

Cohérent avec le profil olfactif, le boisé reste léger, le fruité reste vert et la sucrosité reste discrète mais présente. Pas de surprise donc, on reste sur un Armagnac frais, pas végétal mais pas marqué par les arômes lourds habituels non plus, quelque chose que je qualifierais de « printanier ».


6 – Ferme de Bacoge 1990 – 50,3%

Dernière bouteille de la série, retour en Bas-Armagnac pour un 100% Baco de la ferme de Bacoge. Distillé en 1990, cet embouteillage est issu de l’assemblage de deux fûts distincts pour un résultat âgé de 33 ans. Embouteillé à 50,3%, il est commercialisé au tarif de 153€.

Nez

Tout le contraire du précédent, le nez est lourd et chargé, avec un joli bouquet de fruits noirs, des raisins secs et des fruits confits. À côté de ces fruits un joli caramel grillé apporte des notes empyreumatiques qui enrichissent le profil pour un résultat complexe et chargé, avec une petite pointe acidulée.

Bouche

Très logiquement en bouche c’est bien charpenté, avec un beau mélange de boisé et de fruits noirs, pour un Armagnac de caractère. Le côté tertiaire a tendance à assécher légèrement la bouche, le boisé est bien présent pour un résultat complexe comme on l’aime.


Conclusion

Voilà donc six Armagnacs bien différents, avec des coups de cœur et bien entendu des choses qui m’ont moins plu, mais au final chacun doit pouvoir y trouver son compte. Reste à décider lequel commander, et pour ça ROW Spirits a même prévu un kit de samples avec les 6 embouteillages différents… que demander de plus?

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