Aujourd’hui nous remontons quelque peu le temps: retour sur un gros coup cœur que Michaël et moi avons eu lors de la première soirée de la 2e saison des Amis des Amis du Rhum. Cette soirée avait vu s’opposer 2 maisons martiniquaises: Trois Rivières et JM.
Le dernier duel de la sélection proposée par Cédric Sip mettait face à face un JM 2000 (étiquette cuir) et un Trois Rivières 1995.
Le coup de coeur fut immédiat pour le Trois Rivières 1995. Il nous a si bien tapé dans le palais qu’il a rejoint nos bars respectifs assez rapidement ensuite!
Une petite présentation de la bouteille s’impose: il s’agit d’un rhum distillé en 1995 et qui a passé 19 ans en fût. Les 15 premières années dans des ex-fûts de Bourbon et les 4 dernières en ex-fût de Cognac. Il a ensuite été embouteillé à 43 %.
Les présentations sont faites, place aux dégustations!
La dégustation de Cédric Lorne
La couleur est d’un bel acajou profond.
Comme premier nez, ce sont les fruits qui sont de la partie, mais ils font cependant

vite place à un boisé léger et aux épices. Après 45 minutes, un beau boisé prend le dessus sur les autres arômes.
En bouche, j’y trouve d’abord les fruits confits et un peu de fruits à coque. Ensuite les épices arrivent avec le poivre en tête. Tout comme au nez après un certain temps dans le verre le bois est plus marqué, j’adore !!
La finale évolue aussi avec le temps. Je retrouvais d’abord un peu de tabac et de poivre, puis le bois et enfin le zeste d’orange.
La dégustation de Michaël
Je ne peux que confirmer les notes de Cédric…voila un rhum acajou, foncé, avec des reflets brillants. Un élixir qui se laisse désirer dans le verre.
Au nez, ce sont bien les fruits exotiques, avec en tête l’ananas, qui ressortent. Et puis la vanille, normal me direz-vous.
C’est frais, on dirait presque que c’est juteux. Malgré son degré assez léger, l’alcool est aussi présent mais parfaitement bien intégré.
C’est un liquide sucré, voire caramélisé, avec un côté gras et beurré qu’on a dans ce verre. Et puis après l’aération, des fruits à coques, avec des amandes et un côté massepain, et puis évidemment ce boisé qui est prenant mais très agréable, complexe et développé.
En bouche, c’est caramel et fruité. Bien mûr le fruit, voire confit. Quelques épices aussi. Mais globalement, on reste sur la même impression qu’au nez. Il y a bien ce petit côté sec de l’agricole qui se mêle au boisé bien présent.
La finale est pour moi équivalente à celle de Cédric.
Conclusion
Cette bouteille est un petit bijou. D’abord, pour celui qui recherche un beau boisé mais pas uniquement. C’est un rhum qui propose un panel d’arômes assez large, avec des notes très fraîches et agréables. Il plaira sans aucun doute tant aux connaisseurs et amateurs des traditions qu’aux novices qui cherchent à connaitre les bases.
Pour Michael, c’est un coup de coeur gustatif doublé d’un plaisir sentimental, ’95 étant une année particulière dans sa vie.
Bref, nous ne pouvons que vous encourager à goûter ce rhum si l’occasion se présente, vous n’en serez pas déçu!
1 réflexion au sujet de “En 1995 à Sainte-Luce …”