C’est sur un beau coucher de soleil en cette veille de rentrée qu’on se décide à sortir cette bouteille. L’accord parfait après un bon repas, avant un petit carré de chocolat, pour se préparer mentalement à la semaine qui nous attend. Une bouteille découverte lors de la soirée des Amis des amis spéciale « Demerara ». C’est en Guyane Britannique ou Guyana pour ceux qui (comme moi) ne situaient pas vraiment avant d’arriver au « Kibboutz ».
Voici donc un humble retour sur l’Enmore 1997 embouteillé par Rum Nation. Pour reprendre les informations sur l’étiquette : distilled 1997 – bottled 2016 – 58,7%. Let’s go !
Remarque: Mes notes sur ce rhum sont complétées par celles de Cédric Sip 😉
Visuel
Le liquide a une très jolie couleur ambrée tirant vers le bronze. Il est lumineux, des reflets brillants et presque dorés. A peine dans le verre que ses arômes embaument déjà toute la pièce (Nondidju!). Ça va être compliqué de laisser le verre de côté quelques instants. Le liquide est limpide, mais gras, avec des jambes longues. Je me demande même si elles descendent … des formes en reliefs apparaissent aux flancs du verre. C’est poétique.
Nez
Michaël: Dire que l’éthanol est absent serait mentir. Mais il est tellement bien intégré malgré sa puissance qu’il ne dérange pas, il donne envie d’y aller ! Le premier arôme qui me frappe, c’est le bon gros caramel au beurre. C’est très pâtissier, gourmand. Paradoxalement, je sens comme une pointe vinaigrée, comme des olives d’apéro, mais vraiment très léger. Le nez est ensuite envahi par la réglisse qui rehausse encore l’aspect gourmand de la chose.
Cédric : le nez est un festival d’arômes plus gourmands les uns que les autres: de la cerise confite, un peu de bois mais juste ce qu’il faut. L’aération fait ressortir des arômes plus torréfiés, tout ça avec une pointe d’acidité en arrière-plan, juste pour équilibrer le tout. Après une demi-heure d’aération ressort même de l’ananas bien mûr, digne d’un Hampden!
Bouche
Michaël : Woaw! J’ai presque envie de me contenter d’un ❤ mais je vais tenter de faire mieux. Démêlons tout cela donc…
Le côté pâtissier est bien là, le caramel au beurre qui réchauffe la bouche et rend nostalgique des sucreries de nos grands-parents. La réglisse qui rajoute une note de fraicheur (non moins grasse) à cela. Le chocolat amer presque torréfié, la touche élégante du dessert. Et une pointe de piment qui rehausse et lie les différents arômes. On a en bouche un liquide à l’aspect gras. Sur le moment, j’ai imaginé l’avoir en version tartinable. Non mais vous imaginez le bonheur du matin !?
La longueur en bouche est plutôt bien équilibrée, bien qu’assez longue. Le finale est gourmand, chaud, légèrement piquant qui donne envie de réitérer l’expérience.
Cédric : immédiatement c’est chaud! Pas de doute, les Watts sont bien présents. Ils étaient discrets au nez mais bien plus présents en bouche. La première bouche est sur le café. La cerise confite ressort un peu en arrière-plan, les fruits mûrs aussi comme l’ananas du nez. Enfin un côté pâtissier/beurré marque aussi la bouche. C’est un vrai régal de gourmandise!
Conclusion
C’est un rhum bonbon, le petit Jésus en culotte de velours (merci les ancêtres pour l’expression)! C’est un investissement, qui ne tient pas sur le long terme, mais c’est surtout un rhum dessert par excellence qui clôture parfaitement bien un excellent repas et/ou une belle journée. Il se trouve encore, difficilement certes, mais c’est encore faisable. Plus pour longtemps cela dit 😉
1 réflexion au sujet de “Enmore 1997-2016 – Rum Nation”