Autres destinations, Dégustation du soir

Brève de Comptoir: ElDorado Enmore 93

Voilà bien longtemps que les samples s’entassent dans ce placard du coin de la pièce, et tout aussi longtemps que je me dis qu’il est temps de faire un peu de place. Des cartons à faire, une soirée un peu calme, et bien voilà, commençons!

Pris (presque) au hasard, c’est un petit flacon reçu avec une petite commande sur un site bien connu qui me tombe sous la main: 3 cl d’El Dorado Enmore 1993.

Un liquide distillé chez Enmore avant le grand déménagement chez DDL au Guyana, dans l’alambic « Coffey Still » à colonne en bois d’Enmore, et vieilli pendant 21 ans en fût de bourbon. Embouteillé brut de fût, ce rhum affiche un taux d’alcool de 56,5%.

Une fois servi, il dégage immédiatement un caractère bien trempé, plein de fruits, de sirop et des notes torréfiées. Une robe ambrée, des larmes bien épaisses viennent tapisser les parois du verre. Je vais l’oublier un peu et sortir cette part de tiramisu qui reste encore au frigo…ça fera un binôme parfait !

…Après une bonne dizaine de minutes, il est temps de s’y mettre. Au nez, on a toujours beaucoup de fruits bien compotés: de la prune, et puis quelque chose de plus doux, comme une pêche blanche. Bien entendu, l’alcool est présent et les notes de bois vanillé le sont également. Il y a du torréfié aussi, avec des fruits secs et une petite touche de café, qui viennent compléter une palette gourmande et tout autant puissante. Malgré-tout, la puissance n’empêche pas un bel équilibre et donne envie d’aller plus loin (mais avant ça, quelques bouchées de tiramisu)!

En bouche, c’est l’alcool qui impose en premier sa présence, sans pour autant être agressif. Le liquide est presque sirupeux, étonnamment doux et sucré. Vient ensuite le boisé, bien plus tannique qu’on aurait pu l’imaginer au nez. Les fruits n’arrivent qu’après, toujours avec de la prune et de la pêche blanche bien mûre, mélangées à quelques notes de café, de tabac, et à la fin même un peu de banane. La finale est, sans surprise, suffisamment longue, toujours sur des notes de café un peu brûlé cette fois, accompagné d’un caramel, un peu trop cuit lui aussi.

Et…le verre est déjà vide. 3cl, ça passe trop vite. Il ne me reste donc plus qu’à me rabattre sur ce pauvre tiramisu…

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